Description

  • La plupart des traitements médicamenteux utilisés en cancérologie, en particulier ceux qui ont une toxicité vasculaire, neurologique périphérique, ou entraînent un hypogonadisme sont pourvoyeurs. Il s’agit notamment des agonistes de la LH RH et les antiandrogènes, ainsi que de certains médicaments utilisés en soins de support, comme les inhibiteurs sélectifs de recapture de la sérotonine, les neuroleptiques et la plupart des antidépresseurs.
  • Les inhibiteurs de mTor ont été peu étudiés.
  • Le sorafenib est responsable de DE chez 1 à 10 % des patients. Les autres inhibiteurs de tyrosine kinase ne semblent pas avoir d’impact délétère ; l’imatinib aurait un effet inverse en favorisant la relaxation des corps caverneux chez l’homme.
  • La dysfonction érectile est définie comme l’incapacité persistante ou récurrente à obtenir ou maintenir une érection permettant un rapport sexuel satisfaisant, sur une durée minimale de trois mois. Il s’agit d’un diagnostic d’interrogatoire. La dimension de souffrance du patient et/ou du couple vient compléter cette définition.
  • Le remplissage de l’auto questionnaire IIEF5 par le patient peut aider au diagnostic et à l’évaluation de la sévérité du symptôme.
  • Le plus souvent, la dysfonction érectile est accompagnée, ou révèle, d’autres troubles sexuels.

ATTENTION : La dysfonction érectile est un symptôme sentinelle des maladies cardiovasculaires et notamment de coronaropathie+++ ; un avis cardiologique, avant toute prise en charge, est indispensable en cas de maladie cardio-vasculaire connue ou lorsque la dysfonction érectile survient chez un homme dont l’âge est ≥ à 50 ans.